Cpl
Auguste Louis Jean Gatard

Informations sur naissance

Date de naissance:
25/08/1888
Lieu de naissance:
Breuil-Chaussée, Deux-Sèvres, France

Informations générales

Dernière résidence connue:
l’Aliette à Breuil-Chaussée, Deux-Sèvres, France
Profession:
Agriculteur
Religion:
catholique romain

Informations service militaire

Pays:
France
Force armée:
Armée de terre
Rang:
Corporal
Numéro de service:
668
Incorporation date:
01/08/1914
Incorporation nom de lieu:
Parthenay, Deux-Sèvres, France
Unités:
 —  77ème régiment d'infanterie  (Dernière unité connue)

Informations sur décès

Date de décès:
02/11/1914
Lieu de décès:
Cabaret Bellevue, Nieuwemolen, Passchendaele, Belgique
Cause du décès:
Killed in action (K.I.A.)
Âge:
26

Cimetière

Saint-Charles de Potyze
Parcelle: Inconnu
Rangée: Inconnu
Tombe: Inconnu

Points d'intérêt 4

#1 Lieu de naissance
#2 Dernière résidence connue
#3 Lieu d'enrôlement
#4 Lieu du décès (approximatif)

Mon histoire

Auguste est né en août 1888 à Breuil-Chaussée, un village rural près de la ville de Bressuire, dans le département des Deux-Sèvres en Aquitaine. Il travaillait la terre. En novembre 1912, il épousa Radegonde Marolleau, peu après la naissance de leur fille Marcelle en août de cette année-là.​

Auguste avait accompli son service militaire en 1909 au 77ème régiment d'infanterie à Cholet. Ensuite, il retourna travailler la terre. Le 1er août 1914, comme tant d'autres hommes français, il fut arraché à son champ et appelé sous les drapeaux. Quelques jours plus tard, les trois bataillons du 77e régiment traversèrent Sedan en direction de la Belgique. Après des combats à la frontière belge et dans la région de la Champagne, le régiment fut transporté en train vers l'ouest. À travers le paysage vallonné de la Picardie, ils se dirigèrent vers la Flandre. À Cassel, le voyage se poursuivit en bus, en direction de la frontière belge et d'Ypres. Le 25 octobre, le 77e régiment quitta Ypres en direction de Zonnebeke, à l'est de la ville menacée. Les routes étaient encombrées de cavalerie et d'artillerie françaises. Une grande supériorité allemande tentait de prendre Ypres. Zonnebeke était tombée aux mains des Allemands le 20 octobre, mais avait été reprise le 24 octobre par le 114e régiment. Les Allemands s'étaient retranchés sur la crête de Broodseinde, à l'est de Zonnebeke. Le lendemain, l'attaque reprit et Broodseinde fut prise. Le 77e régiment était en réserve derrière les troupes britanniques et observait depuis un fossé le long de la Ieperstraat.​

Le 26 octobre, le commandement français voulut avancer vers Passendale, mais l'attaque échoua sur des positions retranchées avec des mitrailleuses. D'innombrables morts restèrent devant les lignes. Beaucoup n'auraient jamais de tombe connue. Auguste et son unité traversèrent des tranchées jonchées de morts britanniques et allemands. À la fin de la journée, le régiment releva les troupes britanniques. Bien que les troupes françaises n'aient pas avancé d'un pouce vers Passendale le 26 octobre, il fut décidé de répéter toute l'opération le 27 octobre, avec un résultat prévisible. Sous un feu intense, les hommes rampèrent le long de la ligne de chemin de fer Ypres-Roulers. Le 77e réussit à prendre quelques tranchées le long de la voie ferrée et parvint à s'enterrer près de Nieuwemolen, sur la crête entre Passendale et Broodseinde. Le 114e était en direction de 's Gravenstafel. De temps en temps, des coups de feu crépitaient dans l'air. Les nerfs étaient tendus, les deux camps craignaient une attaque et des signaux d'alarme retentissaient de part et d'autre du no man's land.​

Le 1er novembre, le général de division arriva sur place pour ordonner une nouvelle attaque sur Passendale. Il espérait que sa présence illustre raviverait le feu des hommes. En vain. L'attaque fut brisée par des tirs d'artillerie et s'enlisa près de la gare de Passendale. Les positions prises durent être rapidement abandonnées. Il fallut un certain temps, mais la réalité rattrapa le commandement allié et il fut décidé de renoncer à de nouvelles attaques. Les tranchées temporaires et peu profondes devinrent permanentes. Les tranchées étaient détruites et remplies d'eau. Devant les positions gisaient des morts français et allemands mutilés, le sol environnant était bouleversé par les nombreux bombardements. Un poste de commandement fut installé au cabaret Bellevue. Les positions allemandes près de Nieuwemolen étaient à seulement trente mètres.​

Maintenant que l'attaque franco-britannique était tempérée, les Allemands reprirent l'initiative. Ils avaient l'avantage en matière d'artillerie et pouvaient diriger leur feu depuis les hauteurs de Passendale, Moorslede et Beselare. Des obus allemands de tous calibres s'abattirent sur les tranchées peu profondes et les trous d'obus.​ À partir du 2 novembre, plusieurs attaques allemandes suivirent. Sans grand succès. À la mi-novembre, l'offensive s'arrêta. Le froid devint le plus grand ennemi. Le 77e régiment d'infanterie resta dans le saillant d'Ypres jusqu'au printemps 1915, lorsqu'il fut relevé par des troupes de l'Empire britannique. Pendant que la guerre se poursuivait, Passendale, Zonnebeke et les nombreux hameaux environnants furent peu à peu détruits ; les Alliés et les Allemands les conquirent et reconquirent plusieurs fois jusqu'à ce qu'il ne reste que les noms.​

Le 2 novembre 1914, Auguste Gatard, âgé de 26 ans, trouva la mort. Il ne travaillerait plus la terre. Moins d'un mois plus tôt, sa deuxième fille Jeanne était née. Auguste n'a pas de tombe connue.

Sources 3

Base des Morts pour la France de la Première Guerre mondiale - Auguste Louis Jean GATARD (Direction des Patrimoines, de la Mémoire et des Archives, Paris (DPMA).
https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/
Sources utilisées
Journal de marches et d'opérations: 77e régiment d'infanterie (Direction des Patrimoines, de la Mémoire et des Archives, Paris (DPMA), 26 N 662/7).
https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/
Sources utilisées
Registres matricules (Archives départementales des Deux-Sèvres et de la Vienne, Niort).
https://archives-deux-sevres-vienne.fr/
Sources utilisées